Les domaines de l’asile et du handicap sur le devant de la scène

En 2024, la politique en faveur des personnes handicapées a été au centre des préoccupations de la CDAS. C’est ainsi avec un très grand plaisir, mais aussi beaucoup d’humilité, que j’ai inauguré un vernissage de portraits de personnes en situation de handicap, assisté aux Journées d’action pour les droits des personnes handicapées et participé à des discussions riches et émouvantes lors de l’Assemblée annuelle à Andermatt consacrée à ce thème. Ces différents exemples montrent que l’implication de la CDAS peut avoir un véritable impact sur la qualité de vie des personnes en situation de handicap. Si ce thème fut prioritaire en 2024, nous nous sommes également engagés dans les autres domaines spécialisés qui constituent le cœur des sujets de la CDAS.
Celles et ceux qui pensaient que l’année 2024 serait un peu plus calme se sont trompés. Dans le domaine de l’asile, la situation fut particulièrement sous tension. Les cantons ont dû faire face, une deuxième année de suite, à un nombre élevé de demandes d’asile dans des circonstances relativement difficiles pour trouver des solutions d’hébergements acceptables et du personnel qualifié pour accompagner ces personnes. Outre les personnes relevant du domaine de l’asile ordinaire, les structures cantonales et communales ont continué d’accueillir des milliers de personnes bénéficiant du statut de protection S, pour lesquelles un accompagnement et un soutien en vue de leur intégration sur le marché du travail ont été nécessaires.
C’est dans cette période déjà sous tension que nous avons pris connaissance du projet du Conseil fédéral visant à réduire la durée de versement du forfait global dans le cadre du programme d’allégement des finances fédérales. Il s’agit de la mesure ayant le plus grand impact financier de ce programme et cette économie serait réalisée essentiellement par un report de charges sur les cantons. Cette intention de la Confédération a suscité colère et opposition de la part des cantons. En signe de protestation, la CDAS a ainsi suspendu en automne dernier sa collaboration dans l’établissement d’un plan stratégique global pour l’asile. Un dialogue intense entre la Confédération, les cantons et les associations communales a alors été engagé et a finalement permis de trouver une solution constructive. Le plan stratégique pour l’asile a pu être relancé, avec des objectifs et un calendrier adaptés. Cette solution devrait ainsi apporter une valeur ajoutée importante pour tous les niveaux de l’État et permettre la recherche d’économies sans report financier direct sur les cantons.
Au cours de l’année 2024, nous avons également mis l’accent sur une étude concernant la situation des enfants touchés par la pauvreté. Cette recherche a démontré qu’il suffirait de quelques adaptations de la pratique de l’aide sociale pour améliorer les possibilités de développement et d’épanouissement des enfants. Ces adaptations permettraient aussi de maximiser leurs chances d’échapper à des situations de pauvreté grâce à une bonne formation.
Cependant, le point fort de cette année 2024 a sans conteste été constitué par les activités organisées dans le cadre des Journées nationales d’action pour les droits des personnes handicapées. La CDAS a participé à la fête, et de quelle manière ! Elle a ouvert la série d’événements avec un vernissage de magnifiques portraits de personnes atteintes de différents handicaps, photographiées par des personnes handicapées qui étaient aussi présentes lors de l’inauguration. Une table ronde a par la suite été organisée pour que ces dernières puissent expliquer leur participation à ce projet tout à fait inspirant.
La CDAS a également coordonné, en collaboration avec la Confédération, les premières Journées nationales d'action pour les droits des personnes handicapées, auxquelles tous les cantons ont participé par de très nombreuses actions et événements. Le court-métrage, projeté lors de la cérémonie de clôture qui s’est tenue à Genève en présence notamment de la Conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, a véritablement permis de mesurer l’ambiance et l’énergie qui ont émané de ces Journées d’action.
Tous ces souvenirs m’ont accompagnée lorsqu’en novembre 2024, j’ai transmis la présidence de la CDAS à mon collègue conseiller d’État valaisan Mathias Reynard. J’ai eu un très grand plaisir à présider la CDAS et la richesse des échanges a été indéniable. De même, cette présidence m’a permis de mesurer l’implication de toutes celles et ceux qui constituent le réseau social de notre pays et qui s’engagent sans compter pour faire bouger les lignes. La diversité des thèmes dont s’occupe la CDAS m’a toujours motivée et impressionnée et je sais que le nouveau président conduira la CDAS vers l’avenir, avec clairvoyance et un grand engagement, tout en posant de nouveaux et précieux jalons. Il me reste à remercier toutes celles et ceux qui s’engagent pour une politique sociale juste et efficace, au côté de la CDAS.